vendredi 1 avril 2016

Un départ à l’espagnol, bruyant, vivant et chantant...

5 DE MARZO DE 2016. 10:30 HORAS.

43,7 KM. DESNIVEL POSITIVO: 1200 M.

Carnet de route de TTTistes en vadrouille...



Hey !! Salut le TTT !

Bon un petit CR d’une « fausse » traileuse qui a un petit peu abandonné ses montagnes pour le vilain bitume ces derniers temps… Alors Cyrille et moi, comme vous le savez avons dû déclarer forfait à la diagonale pour laquelle nous avions un dossard pour raisons de santé et c’est vrai que ça nous a un peu démoralisés. Du coup, on s’est dit on va quand même se faire un petit voyage, moins engageant physiquement et financièrement… d’où notre escapade à Gran Canaria…

Toujours à cause des problèmes de dos de Cyrille (et de la prépa avouons), nous nous sommes inscrits sur le 43 kms (le maratón prononcé à l’espagnol).

Départ 10h30, Navette à 8h avec 1h35 de montée dans la montagne sur des serpentins qui ont rendu malades 2/3 personnes dans le bus (bon début de course…)

Un départ à l’espagnol, bruyant, vivant et chantant qui réchauffe un peu car mine de rien il ne fait pas si chaud là-haut...

Et puis c’est parti ! La course commence par une belle côte, Fabrice nous avait mis en garde mais je suis meilleure en montée donc je fonce quand même et à vrai dire je me retrouve rapidement bloquée derrière des marcheurs qui me regardent de travers quand je les double.. Je lâche un peu Cyrille qui est meilleur en descente.

 
Nous arrivons rapidement à mon goût au pic de Las Nieves, le point culminant de la course et déjà je suis en sueur, la température monte, c’est la bascule, le départ d’une interminable descente dans les cailloux et marches en pavés. Je suis bien moins à l’aise que dans la montée mais je rattrape quelques filles qui ne rigolent pas trop. Cyrille me rattrape la fin de la descente au 1er ravito à 12 kms et déjà il me dit qu’il souffre des pieds. On se rend compte que nous n’avons pas suffisamment préparé nos pieds et que ça s’annonce compliqué.

Nous redémarrons rapidement du ravito sur une montée et je reste collée à une espagnole, plutôt sympa qui me donne quelques indications sur la course, notamment d’en garder pour les 10 derniers kilos épuisants moralement. Je finis par lui passer devant en montée et j’arrive au 2ème ravito (24 km) avec juste un peu d’avance sur elle mais je n’ai aucune idée de mon classement. Les paysages très forestiers au départ, deviennent plus arides et il commence à faire chaud mine de rien. Le 2ème ravito se situe à un barrage que l’on voit de très haut et la vue vaut vraiment le coup mais l’arrivée semble encore bien loin (la plage). Pas de Cyrille en vue, j’hésite à l’attendre mais la féminine n’est pas loin, mon esprit de compét’ prend le dessus.

Là encore, la sortie du ravito commence directement par une montée longue mais plutôt douce, j’hésite à courir mais je préfère en garder pour la fin, je commence à sentir mes jambes lourdes. La féminine me passe devant en trottinant, je la suis un peu mais je me raisonne. J’aperçois Cyrille en contrebas et j’ai bon espoir qu’il me rattrape... En haut, je commence à fatiguer, j’entame la descente pas très consciente et ça ne rate pas je tombe lourdement sur plusieurs mètres et pas loin du ravin. Je suis ramassée par un coureur qui me dit d’arrêter, je suis dans les choux, un peu perdue et j’ai du sang plein le bras droit et les 2 genoux, rien de cassé mais c’est impressionnant et le coureur me dit d’attendre les secours. J’attends un peu et un autre gars me secoue en me disant qu’il ne faut pas que j’arrête maintenant, je suis trop bien classée, il m’emmène avec, je commence en marchant, je bois/mange et finalement je me mets à trottiner… On arrive à 32 kms dans une rivière de galet interminable et tord cheville mais j’ai retrouvé du jus et du moral grâce à mon « pote ». Je ne m’arrête plus et je rattrape la fameuse fille qui hallucine sur mes genoux et qui n’a pas suivi son propre conseil car elle est complètement cramée. Je suis bien et il ne me reste que 4kms mais c’est le cagnard, je commence à avoir vraiment chaud et on se retrouve dans un chenal asséché sur les derniers kms. C’est interminable, mais comme me dirait Bucheron « tant que tu peux courir, tu cours ». Je rattrape une autre féminine qui essaie de me suivre mais ma pause/chute a dû me faire du bien. Et toujours pas de Cyrille...

Plus qu’un km, on entend les spectateurs mais ça paraît encore long…

Enfin l’arrivée, je suis au bout, j’arrive en 4h28, plus rapidement que prévu et mes parents ne sont pas encore là (j’avais prévu 5h/5H 30) mais l’infirmière m’emmène direct aux soins d’urgence sans me laisser le choix (mes genoux sont toujours plein de sang).., je suis perfusée et ils me font des pansements/bandages partout…

Quand je sors, je croise Cyrille qui est arrivé quelques minutes avant (4h45), il a les pieds complètement abimés.

Nous finissons 58ème et 83ème sur 900 et je fais finalement 5ème fille et 3ème Sénior !


Belle course, beaucoup de descentes et il faut préparer ses pieds !!!



4 commentaires:

  1. Bravo à vous deux, et finalement pour une bitumeuse tu te débrouilles plutôt bien !!!

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    1. Bravo à vous deux, et finalement pour une bitumeuse tu te débrouilles plutôt bien !!!
      Laurent

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